• Ces signatures représente certains perso de mon histoire. Mais je peu bien sur modifier le texte si elles vous intéresses. 

     

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    Très courte histoire écrite à partir de cette image

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      Je m’appelle Alissa Eclat Lune, elfe de la vallée de l’est. Je sais que vous vous souvenez de moi, l’elfe qui est devenue mage.

    Moi-même, je n’arrive pas encore à me faire à cette idée. Il m’avait tant fallut m’accrocher pour y arriver. Pour que je puisse vraiment réaliser ce qui me tenait à cœur. Pour que je puisse ma voie. Pas parce que je n’étais pas très doué, au contraire. J’avais d’excellentes capacités. Mais hélas, on ne peut pas changer ce que l’on est. Et c’est ce que je suis qui m’a toujours empêché de me tailler une place dans ce monde. Une elfe…

      Oui, vous savez ce que cela veux dire. Une race ancienne dont les exploits ne sont plus célébrés que dans les légendes. Une race qui à été dénigré et assouvie par les humains dès leur arrivé sur ce continent. Au lieu de nous battre, nous avons fuit. Pendant des centaines d’année, nous nous sommes terré, incapable d’entreprendre la moindre action. Nous, sages êtres des bois, avions peur de cette race primitive qui passe son temps à guerroyer.

      Les années passèrent. Mais je ne vous apprends rien sur notre exile. L’histoire ne devient intéressent que lorsque certain d’entre nous sortirent des forêts pour se montrer au grand jour. J’en ai fait partie. Et même si nous avons réussit à nous mêlé à cette étrange population, les préjugé restaient. Et jamais ils n’auraient accepté une créature sylvestre dans la Guilde très fermé des mages.

    Pourtant, je me suis accroché, je voulais réussir à changer ce monde. Et d’une certaine façon, j’ai réussit.

      Les temps changent. Doucement, mais ils changent.

      Venez, il est temps …  

     

      Une plume irisé à la main, écrivant avec joie ces quelques lignes qui annonçaient la libération des elfes, il me fallut quelque instant pour comprendre que quelqu’un me parlait. Je consentis à reprendre mon écrit plus tard et retrouvai avec une moue de dégoût la grande plaine boueuse et le ciel couleur cendre.

      J'avais appris la langue courante des humains. Celle utilisé dans l'empire. Celui qui me parlait le savait très bien. Mais il ne faisait aucun effort pour que je le comprenne et, m'adressant un sourire narquois, il alla poursuivre sa conversation dans un dialecte du nord de l'empire avec un soldat qui venait d'arriver en jouant nonchalamment avec une dague couverte de sang. Manière très indiscrète de me rappeler que la guerre faisait rage et que je ne devais penser qu’aux combats à venir.

     

      Je lui décrochai un regard meurtrier. Jahir était dans la même équipe que moi. Il était grand, le visage carré et ses cheveux bruns tombaient en mèches grasse sur ses épaules. Moi, j’étais plutôt petite et svelte. Avec mes grands yeux bleus pâles et mon petit visage fin qu’encadraient de longs cheveux dorés, j’avais une apparence fragile.

      Et lui avait tout de suite voulu m’humilier. Dès le premier jour où je l’ai rencontré, sans doute pour affirmer sa supériorité, il m’a envoyé contre un mur. Enfin, il avait essayé. Et il à été très surpris quand il s’est retrouvé à terre avec deux bras cassé alors qu’il pensait m’avoir attrapé.      Depuis ce jour, il me détestait.

      Mais comme nous était sensé coopéré, j’avais pensé qu’il serait un petit peu plus agréable.

      Espoir vain.

      Il était toujours aussi détestable.

     

      Et il n’avait pas besoin de me rappeler que nous étions en guerre. Même si j’avais vécu pendant deux cents ans dans un monde d’humains, j’avais encore du mal à comprendre leurs motivations. Comme le faite de partir en guerre contre… d’autres humains ! Ce conflit ne me concernait pas vraiment. Sauf qu’étant mage, il était mon devoir de protéger les humains. Créer des boucliers, soigner les blessés, tous ça, c'était notre travaille. Et localiser les mages adverses en les détruisant au passage si possible. Il y avait une cinquantaine de mage dans le camp. Et tous travaillait en binôme ayant la charge d'une dizaine de soldats. Cela ne faisait que très peu de gens protéger dans la grande armée, mais nous ne pouvions pas faire mieux.

     

      Un cri rauque déchira le silence de la plaine. Avertit par un sixième sens, une nuée de corbeau arrivait. Le massacre allait être horrible. En réponse aux cris des volatils, les hommes se mirent en marche d'un pas lourd. Je suivis Jahir et mon groupe de soldat dans la mêlé en rassemblant mes forces. Je ne devais pas faiblir.

      Ce qui ressemblait à un chaos total s'ordonna et bientôt, une ligne de cinq cents humains en armure de métal s'étendait dans la plaine en attendant l'ennemi. Les oiseaux noirs décrivaient des cercles au dessus de nos têtes en poussant des croassements enthousiastes. Mes mains tremblaient mais je ne pouvais pas faire demi-tour. Je tentais de me rassuré en me disant que ma magie était puissante et qu'au besoin, je pouvais tirer ma lame pour me défendre. Rien à faire, je mourais de peur. Et soudain, la ligne ennemi apparu.

     

      Mon cœur rata un battement. Ils étaient trop. Beaucoup trop. Jamais nous ne pourrons les vaincre. Je me mis à penser que j'allais mourir. Ici, entouré par une race qui me méprisait. Non, je ne devais pas. Pas après tous ce que j'avais traversé. Il fallait que je leur montre que les elfes étaient forts.

      Les deux commandant donnèrent le signale de l'assaut en même temps. Les deux armés se ruèrent l'une vers l'autre en hurlant encouragé par les cris des volatils. Je tentais de suivre mon groupe dans cette mêlé confuse. Nous avons vite repéré un petit détachement. Aussitôt, mes soldats se précipitèrent sur eux. Je m'apprêtais à créer un bouclier de protection en me demandant pourquoi Jahir ne l'avait pas déjà fait. Le jeune homme leva soudain le bras et sans se concerter, notre groupe fit demi-tour. Éberluer, je les vis rejoindre les autres. Jahir m'assena un violent coup sur l'épaule avant de suivre les guerriers. Je fus projeté au sol. Le temps que je me relève, le groupe ennemi était là. Il était une dizaine.

      Aucun mage ne semblait les accompagner, mais ils n'en auraient pas besoin pour me battre. Sans prendre le temps de réfléchir, j'invoquai une corde invisible tendu à hauteur de cheville entre les soldats et moi. Cela ne les tuerait pas, mais les ralentirait. Sans m'attarder plus longtemps, je pris mes jambes à mon coup. Un grand bruit de métal m'indiqua qu'ils étaient tombés les un sur les autres.

      Parfait.

      Je n'avais plus qu'une idée en tête. Rejoindre mon armé. Mais je constatai avec horreur que les combats s'étaient déplacés et que je me retrouvais isolé. Derrière moi, les soldats s'étaient relevés. En essayant de contrôler les battements affolés de mon cœur, je tentai de créer  une boule de feu. Mais j'avais tellement peur, que je ne pouvais me concentrer. Seules quelques flammèches dansèrent au bout de mes doigts avant de s'éteindre lamentablement. Répriment mon envie de pleurer, je concentrais une nouvelle fois l'énergie dans mes mains. Alors qu'un guerrier se ruait sur moi en hurlant, l'épée brandit, je me jetai à terre et appliquai mes paumes sur le sol boueux.   

      Cette fois ci, je réussi. Le sol s'effrita sous les pieds du soldat. Il tomba une nouvelle fois à la renverse.

      Cette brève victoire me redonna confiance. Je me relevai. Un feu bleu entourait mes mains. Je sentais les flammes lécher ma peau sans que je n'éprouve la moindre douleur. Un bref instant effrayé, mes ennemis hésitèrent à continuer le combat. La détermination avait remplacé la peur sur mon visage. Les hommes se reprirent vite. Qu'importe, je les attendais. Le premier fit tourner son épée devant lui avec l'intention évidente de me décapiter. J'esquivai sans peine son coup et effleura son armure du bout de mes doigts parcouru de flammèches bleues. L'homme eu un sourire croyant que je l'avais raté. Sourire qui s'effaça très vite lorsqu'il vit que le métal devenait rouge. Il poussa un hurlement terrible à l'intérieur de son armure en fusion et essaya sans succès de se débarrasser des plaques de fer qui la composaient. Mais n'y parvenant pas, il brûla vif.

      Horrifié par la mort terrible de leur compagnon, les autres soldats ne bougèrent pas. C'était le but. Car même si je gardais un visage impassible, j'étais vidé. Faire courir des flammes sur mon corps ne me coûtait rien. En revanche, brûler une armure consommait énormément d'énergie. Je savais qui si je gardais la même technique, je ne pourrais en faire brûler que deux autres avant de m'évanouir. Il en restait neuf… Je devais absolument trouver autre chose.

      Ma vie en dépendait.

      Les encercler par un mur de feux n'allais pas marcher car le sol était trop mouillé. Je ne pouvais pas non plus créer une crevasse, ils couvraient une trop grande surface. Mais je pouvais les briser!

      Toujours inquiet par mon grand pouvoir, les guerriers n'avaient pas bougés. J'allais leur donner une autre occasion d'avoir peur. J'éteignis le feu de mes mains. Ils crurent que j'avais épuisé toute mon énergie et voulurent reprendre l'avantage. Je ne leur en laissai pas le temps.

      Un des soldats s'écroula. Sa nuque formant un angle impossible avec le reste de son corps. Les hommes, s'arrêtèrent effrayer en regardant le cadavre. Deux autres tombèrent. Les vertèbres brisées. Pris de panique, les ennemis s'enfuirent en courant. J'eus le temps de faire encore deux victimes parmi eux.

     

      Mes forces m'abandonnèrent. Je tentais de résister, mais j'avais épuisé toute mon énergie. Je tombai à genou sur le sol boueux, devant le soldat calciné. Ma vue se brouillait. J'entendis vaguement des cris de rages et de douleur. L'odeur du sang prenait à la gorge. Les croassements des corbeaux écorchaient mes tympans. Puis, tout cela disparu.

      Ma tête heurta le sol mais avant que je ne m'évanouisse, je vis des jambes cachées sous une armure devant moi. Levant les, yeux, je me retrouvai devant un parfait inconnu. Celui-ci eu un rictus sauvage et leva lentement sa longue lame recourbé. Mon cœur se serra. Ma respiration devint saccadée. Je savais ce qui allais ce passé. Dans un effort, désespéré, je tentai de rouler sur le côté. Mais en vain. L'homme ricana devant mes efforts et abaissa son arme.

      Je sentis l'acier mordre la chaire tendre de mon cou.

     

      Je hurlai.

      Tentai de hurler.

      Mais je n'en étais déjà plus capable...


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    Chapitre 4

     

        Depuis maintenant plus de cinq minutes, Naxo psalmodiait. Et Aline ne bougeait toujours pas. Elle attendait, tous simplement. Quoi ? Surement un miracle…

        Un miracle.

        Comme si un quelconque dieu l’avait entendu, l’horrible blessure qui vidait petit à petit Lara de son sang se referma. Pas d’un seul coup non. Mais elle voyait les chaires de se réparé d’elle-même, les muscle se reformer et la peau se ressoudé. Il ne restait rien, même pas une cicatrice de ce qui avait faillit emporter son amie.

        Naxo se redressa en soupirant de soulagement et Aline recula. Elle sentait toujours un immense danger émaner de cet être. Elle du se retenir pour ne pas s’enfuir alors qu’il se retournait. Il semblait soudain épuisé. La fatigue avait encore plus creusé ses traits, déjà émacié, il ressemblait à un loup affamé. Sa pâle tentative de sourire la fit frissonner d’effroi. Ses dents étaient des crocs !

        -Je suis désolé pour tout à l’heure… Mais vous trois êtes les seuls à pouvoir nous aider. Aucun de vous ne doit mourir. Je ne voulais pas te faire peur.

        La jeune acquiesça lentement. Naxo se leva vivement et, surprise, Aline faillit tomber.

        -Arrête d’avoir peur, s’exclama le vampire, je suis ici pour vous pro-té-ger. Je n’ai pas du tout l’intention de vous faire du mal.

        -Pourtant, ton arrivé à faillit tuer Lara, marmonna une voix encore un peu endormi.

        Aline se tourna vers son ami, heureuse de pouvoir échappé aux prunelles sanglante du vampire.

        -Lee ! Tu vas bien ?

        -Je suis vraiment épuisé, mais sinon tout va bien.

        Naxo s’avança vers la jeune fille et la força à le regarder dans les yeux.

        -Terre et énergie, déclara-t-il à la grande surprise des deux amis.

        -Energie ? interrogea Aline.

        -Un élément étrange que seuls les humains et certains garou peuvent maitriser, marmonna-t-il. Ne m’en demandez pas plus, je ne sais pas. Shihi pourra surement vous renseigner davantage.

        Il se détourna et se dirigea vers Lee qu’il regarda lui aussi dans les yeux. Après un instant, il annonça :

        -Feu et énergie.

        -Je ne comprends pas vraiment cette histoire, tenta Aline dont le bras meurtri incitait à la prudence.

        -C’est bon, je vais répondre à vos questions, soupira le vampire. Que voulez vous savoir ?

        Encore fatigué, Lee resta assis mais le regarda attentivement.

        -Premièrement, commença-t-il en levant son pouce, pourquoi est-ce qu’on fait de la magie ? Deuxièmement, est ce à cause de toi s’il n’y personne et si oui pourquoi ? Troisièmement, pourquoi somme-nous menacé de mort ? Quatrièmement, qu’est ce que nous somme censé faire ?

        Aline hocha la tête et regarda fixement Naxo qui n’avait pas bronché durant l’énumération de son ami.

        - Tous ça… Je ne comprends pas, vous auriez du être au courant, on ne m’a pas préparé à répondre à des questions, seulement à vous ramené sain et sauf à Oromois. Mais je suppose que vous ne tiendrez pas une heure sur Alona, ignorant comme vous êtes.

        Il s’assit et s’adossa confortablement à un arbre.

        -Pour répondre à la première question, tous le monde peut faire de la ‘’magie ‘’. Chaque personne quelque soit sa race est lié à un des quatre éléments principaux à sa naissance, l’air, la terre, le feu et l’eau. Certaines races ont la particularité d’être lié à deux éléments naturellement. Les humains, eux, maîtrise un des quatre éléments ainsi que l’énergie, le temps, l’espace et le psychique. Ils ne sont pas vraiment considérés comme élément. Le don de maitriser les éléments peut disparaitre si nous ne nous en servons pas. C’est pour cela que les magiciens sont très rares sur terre.

        Le vampire fit une pause et Lee en profita pour demander :

        - Excuse-moi, mais tes réponses me font poser d’autres questions. Mais j’ai cru comprendre qu’il y avait plusieurs races sur Alona. Est-ce qu’il existe des hybrides ? Et s’il son mi-humain, maitrise-t-il aussi… un des autre?

        Naxo soupira.

        -C’est un peu plus compliqué que cela. Les ‘’autre’’ comme tu dis, sont appelé ‘’esprit ‘’.Il existe en effet des hybride, mais très peu car toutes les races ne sont pas en très bon terme et une guerre peut se déclaré n’importe quand entre n’importe qui… Nous préférons donc éviter à nos enfants d’avoir à choisir le camp d’un de leurs parents. Pour ce qui est des quelques hybrides mi-humain, il ne maitrise qu’un seul élément. Mais si se sont les enfants d’un hybride et d’un humain, l’enfant maitrisera un esprit. Personne n’a jamais compris la raison de se phénomène…

        Ils restèrent songeur un instant. Il y avait toujours se silence étrange, mais Aline ne se sentait plus oppressé. Elle se sentait mieux depuis qu’elle savait Lara sauf et que Lee était réveillé.

        -Pour répondre à ta deuxième question, repris Naxo, ce n’est pas moi qui serait capable de réaliser un tel exploit, mais je connais celle qui a réussit un enchantement complexe et a  manipulé ainsi le cinquième élément. Elle s’appelle Shihi, c’est une Naïade de Saën. Rassurez-vous, tous vont bien. Ils sont simplement… ailleurs. Je ne pourrais pas vous dire ou, mais ils sont en parfaite santé et ne se souviendront de rien. Quand à pourquoi vous êtes les seuls épargné, c’est parce qu’il fallait que je vous ramène sur Alona. Et c’est un peu pour ça que vous menacé de mort comme nous l’a très gentiment fait remarquer Via.

        -Qui est Via, demanda Aline.

        Le regard de Naxo s’assombris et il leva les yeux vers le ciel, masqué par les branchages.

        -Via est une démone. Nous ne savons grand-chose de ce qu’il se passe à Trilliga, mais nous avons cru deviner qu’elle à passé un pacte avec Nahel. C’est une démone de Saën. Et elle est aussi forte que Shihi et bien plus dangereuse…

        La jeune fille frissonna. Et ce n’était pas de froid…

        -Je répondrais d’abord à la dernière question, continua le vampire. Vous êtes sensé nous aider. Alona est divisé en plusieurs pays, gouverné chacun par un peuple différent. A Trilliga, le Royaume des humains, c’était le roi Arik II qui régnait. Il a eut deux enfant, Nahel et Tyna. Etant l’ainé, c’est Nahel qui aurait du succéder à son père. Mais le roi a décidé qu’il gouvernerait à eux deux. Cela n’a pas plut à Nahel qui voulait le pouvoir pour lui seul. Il a attaqué sa propre sœur et à réussit à lui couper une main avant qu’elle ne soit obligé de s’enfuir. Trois jours plus tard, le roi a été retrouvé mort. Une enquête a prouvé que c’était l’épée du prince qui avait mis fin à ses jours. N’aillant aucun autre descendant reconnu, c’est Nahel qui est monté seul sur le trône et depuis, c’est un roi cruel détesté par son peuple.

        Le vampire jeta un coup d’œil à Aline et Lee qui écoutait fascinés son récit et reprit :

        - Tyna s’est réfugié sur le continent d’Antrare. Elle a construit le Royaume d’Oromois grâce à ses grandes connaissances et à envoyé des messagers dans tous les pays pour recruter mages et guerriers. Les loups-garous, de grands devins sur notre monde, lui ont un jour rapporté l’une de leur vision.

        Naxo les observa tour à tour et énonça :

        -‘’Trois hybrides venu d’un autre monde auront à eux trois le pouvoir de ramener le véritable roi sur le trône de l’est. Les Mots Interdits résonneront une dernière fois dans le temple de Saën et les Anciens reviendrons nous apporter conseil. ‘’

        Un air de total incrédulité salua cette déclaration Lee se décida enfin à prendre la parole :

        -Comment ça ‘’trois hybrides’’ ? Tu es sur que cette prédictions parle de nous ? Si j’ai bien compris ton truc avec les éléments et les hybrides, on ne pourrait pas maîtriser un esprit si on était qu’a moitié humain, c’est ça ? Et tu à déclaré toi-même que nous étions Terre Energie et Energie Feu.

        - Tu as bien compris à un détail près. La prophétie dit que vous êtes des hybrides. Un hybride n’est pas forcément moitié-moitié.

        - Non ! s’exclama Aline. On ne peut pas être autre chose que de simple humain. Nous avons simplement découvert notre élément parce que nous en avions besoin. A ce moment là, c’était… instinctif.

        -Rien ne vous distingue d’un autre humain en apparence. Mais pour un vampire, c’est flagrant. Votre odeur n’est pas la même qu’un humain pur. Elle en est proche, mais pas semblable. Le sang qui coule dans vos veines est plus acide.

        -Acide ? s’étonna Lee.

        -C’est une différence que seul un vampire peut sentir.

        Aline ferma les yeux. Toutes ses certitudes venaient de s’écrouler. Ce que lui racontait ce vampire était complètement absurde et pourtant, elle le croyait. Elle le croyait quand il disait qu’elle et ses amis étaient au centre d’une prophétie énoncé par des loups-garous. Elle le croyait quand il disait qu’elle n’était pas humaine, mais une hybride…

        - Si nous ne sommes pas tout à fait humains, demanda-t-elle d’une petite voix, nous somme quoi ?

        Naxo se tourna vers Lara, toujours inconsciente.

        - Pour elle, un de ses ancêtres était un loup-garou. Quelqu’un de proche car on pourrait presque le deviner à ses traits.

        Il se tourna ensuite vers Lee.

        -Toi, c’est plus ténu, je dirais une daïlz, mais je n’en jurerais pas…

        -Une daïlz ?

        -Une sorte d’esprit des flammes, elles n’ont pas de terre qui leur appartienne car elles vivent là ou est le feu. Aussi bien dans un volcan que dans les habitations. Les demi-daïlz sont donc assez courant.

        Le vampire regarda ensuite Aline.

        - Elfe, dit-il sans la moindre hésitation. Surement un des steppes… Ce gout acide est très présent autour de toi. Je dirais que c’est un de tes grand-parent.

        Aline haussa un sourcil dubitatif. Elle se représentait les elfes comme des créatures immortelle ayant un physique humain bien que d’une beauté incomparable. Ses grands parents ne correspondaient pas vraiment à ses critères...

        -Tu n’as pas répondu à une question, remarqua Lee. Pourquoi somme-nous menacé de mort ? Parce que, ce n’est pas pour prendre sa défense, mais si c’est Nahel qui aurait du régner sur Trilliga, je ne comprends pas en quoi nous pouvons le gêner.

        -Tu crois toujours qu’il est digne de diriger ce Royaume après ce qu’il a fait ?

        -Je ne comprends pas comment nous pouvons rétablir le vrai roi, soupira Aline. Nous ne sommes même pas originaires d’Alona… Tyna semble convaincu que se sera elle la reine, mais devons-nous simplement annoncer qui règnera ?

        -Je n’en sais rien, mais je pense que ce sera plus complexe que ça.

        Nouveau silence.

        -Même si c’est complètement fou… Je crois que tu veux que nous t’accompagnons jusqu’à Oromois sans se faire attraper par Nahel… Ce qui veut dire que l’on sera en danger de mort à chaque instant. Mais pourquoi prendrions-nous ce risque ? Après tout, nous ne somme pas des Alonien. Alors en quoi la succession d’un Royaume nous concerne-t-elle ?

        Naxo soupira.

        -Je ne suis pas votre ennemi, je ne suis que chargé de vous escorter jusqu’à Oromois. Alors écoutez moi bien mais ne vous retournez pas contre moi. Tyna avait prévu votre refus. C’est pourquoi elle ne vous donne pas le choix. Si vous refusez de me suivre, ce monde restera tel qu’il actuellement. Sans vie…

        -Quoi ! s’exclama Lee

        -C’est quoi ce chantage ! Elle n’est pas la reine de la terre ! Elle n’a pas le droit d’ordonner cela !

        -Elle s’inquiète pour son Royaume que son frère est en train de détruire, plaida Naxo. Ce n’est pas contre vous, elle n’a tous simplement pas le choix.

        -Et si c’était les loups-garous qui s’étaient trompé ? lança Lee furieux.

        -Ils ne se trompent jamais.

        -Il y a un début à tous…

        -Alors se serait une coïncidence que trois hybrides vivent dans la même ville, aient le même âge et aient les trois découvert leur élément ? Arrêtez de vous chercher des excuses !

        -Tu veux qu’on arrête de se chercher des excuse ! s’exclama Aline hors d’elle. Nous essayons de comprendre et de rester en vie ! Cela te convient comme excuse !

        -Même si on avait découvert notre élément, notre vie n’a jamais été vraiment différente de celle des autres, appuya Lee. Tu voudrais qu’on abandonne d’un claquement de doigts nos certitudes ! Met toi un peu à notre place !

        Le vampire se leva, soudain menaçant.

        -Je n’ai pas à me mettre à votre place. Je ne chargé que de vous ramener vivant à Oromois. Le reste m’importe peu. Vous avez le choix de me suivre ou de rester dans ce monde figé. Je vous donne cinq minutes pour en parler.

        Sur ce, il s’éloigna, laissant les deux adolescents en proie à de cruelles incertitudes. 


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      Chapitre 3

     

        Nahel faisait les cents pas dans une pièce magnifiquement décoré, sa tenue contrastant furieusement avec la richesse ambiante. Chaussé de bottes en cuir souple qui semblaient avoir été usées sur tous les chemins du royaume, il foulait un tapis de soie rouge dont les motifs compliqués qui l’ornaient avaient été tissés avec des fils d’or. Son pantalon de toile grossière était taché de boue et de sang, tout comme sa tunique en cuir. Seule son épée qui pendait à sa ceinture prouvait qu’il n’était pas un quelconque rodeur. Le fourreau était en effet magnifi-quement ouvragé. D’anciennes runes elfiques avaient été peintes sur tout le bois sombre d’une encre cuivré. Une flamme stylisée avait été décoré sur la garde et le pommeau était orné d’un énorme rubis. Cette arme valait son poids en or et il aurait pu, s’il l’avait vendu, s’offrir une centaine de tenues bien plus adaptées. Mais Nahel tenait à cette lame comme à la prunelle de ses yeux et ne s’en serait séparé pour rien au monde.

        En ce qui concernait sa tenue pour le moins… usée, il n’aurait eu qu’à claquer des doigts pour se retrouver vêtu des plus somptueux habits du royaume. Pourquoi ne le faisait-il pas ? Car toutes ces tuniques de soie, de mousse et de velours étaient terriblement inconfortables. Il préférait donc cent fois cette tenue de voyage qui avait déjà bien servie et qui était bien plus fonctionnelle qu’une de ces robes de la cour s’il se faisait attaquer.

        Cela ne cadrait pas vraiment avec son rang, mais même vêtue des loques d’un mendiant on aurait reconnu son statu. Son visage aux traits altiers éclairé par des yeux mordoré brillant d’intelligence quelque peu masqué par des cheveux brun cuivré mi-long valait toutes les tenues de satin… Oui, tout en lui clamait le roi qu’il était. Ou qu’il aurait du être…

        S’arrêtant brusquement, il abattit avec rage ses poings sur une table d’ambre finement sculptée. Il ne put s’empêcher de penser que celle qui était responsable de son malheur était sa propre sœur.

        -Maudite sois-tu Tyna ! hurla-t-il tremblant de colère, les yeux brillant de haine. Mais je te retrouverais… Tu m’entends ? Ou que tu sois, je te retrouverais et je te tuerais ! Je donnerais ton âme aux démons et jamais tu m’entends, jamais te ne trouveras le repos !

        La porte, décorée d’or et de rubis, s’ouvrit à la volé. Un jeune page dont la toge vermeille semblait trop grande pour lui s’inclina presque jusqu’à terre avant de balbutier :

         -Mai… maître… Le seigneur Jahir désir vous voir…  immédiatement. C’est à propos de l’espion que… vous avez envoyé à Oromois…

        Bégayait-il d’avoir trop couru ou de peur ? Nahel ne parvint pas à se décider. Peut être les deux. Il était toujours craint dans ce Royaume qu’il tentait pourtant d’élever le plus haut possible. Ses efforts serait-ils un jour récompensé ou est-ce que les aveux de Tyna avaient à jamais gâchés son règne ?

        -Monseigneur ? osa interroger le jeune page d’une voix aiguë.

        Le roi se retourna brusquement. Ses yeux étaient toujours assombris par la fureur et le page recula prudemment.

        -J’arrive, cracha-t-il. Et j’espère que les nouvelles seront bonnes ou je ferais écarteler cet incapable d’espion !

        Le page, toujours courbé en deux, sortit à reculons de la pièce. Quelques minutes passèrent. Adossé contre un mur, Nahel tentait de reprendre son calme. Une fois qu’il eu à peu près repris le contrôle de lui-même, il sortit à son tour.

        Le page n’était nulle part. Sans doute avait-il détalé dès que la porte s’était refermée sur son visage terrifié…

        Sans se soucier des gens qui abandonnaient leurs taches et s’inclinaient précipitamment sur son passage, le jeune roi avançait à pas vifs dans les couloirs décoré d’une fresque tissé par les elfes, dans le temps ou les deux pays entretenaient encore de bonnes relations, et narrait l’histoire de sa famille. Il marchait devant ses ancêtres qui avaient combattu nains et centaure pour agrandir le Royaume, il passa à côté des puissants mages qui avaient fait prospérer Trilliga sans les voir. Des guerriers et des mages. Telle était sa ligné.

        Il s’arrêta quelques mètres avant l’escalier en colimaçon qui montait vers les chambres.  La magnifique tapisserie s’arrêtait ici. Avant de rompre tout accord avec le Royaume Trilliga, les elfes lui avaient envoyé une autre partie de la fresque.

        Impassible, il contemplait la scène qui l’avait hanté depuis ce jour fatidique ou le peuple avait définitivement cessé de croire en lui.

        Tissé avec une grande minutie, le roi Arik II, son père, lui renvoie un regard d’une grande tristesse. Suivant les fils coloré, Nahel voit l’épée qui lui transperce le cœur.

        Son épée.

        La garde de la lame disparait dans une paume bien connu.

        La sienne.

        Le Nahel de la fresque jette un regard triomphant à son père agonisant.

        L’assassin se détourna sans qu’aucune émotion n’apparaisse sur ses traits fins. Il n’a que faire du passé. Ses projets sont tournés vers l’avenir. Un avenir encore flou, mais il ne doute pas parvenir à ses fin.

        La fin de sa sœur.

     


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