• Lorsque le soleil se leva, elle s'assit sur le lit. Regardant par la fenêtre elle vit de hauts arbres dont les feuilles brillaient encore de la rosée de la nuit. Une immense forêt semblait s'étendre juste sous sa chambre. Quelques conifères bien visible à cause de leur couleur plus sombre parsemaient les bois. Un rapace traversa le ciel bleu comme une flèche et elle entendait les ricanements de mibas, une espèce de hyène des neiges. Son maître devait l'avoir emmener au nord du Royaume... Pour peu qu'elle soit encore à Triliga... C'était incroyable qu'on puisse se déplacer si loin en si peu de temps. Si loin... Loin de quoi ? De cette maison close ou elle était enfermé depuis trois ans ? Inori prit une grande bouffé d'air. La liberté lui semblait un peu plus proche dans cette région sauvage, loin de l'enfer Gameard.

     Elle passa une main sous sa robe, sur son ventre légèrement renflé. Qu'allait-elle faire de cet enfant ? Elle ne savait même pas qui en était le père – bien qu'elle espérait que ce soit ce beau demi-elfe qui avait pu lui redonner un peu d'espoir. Après tout, cela avait-il une importance ? Elle ne savait même pas si elle voulait le garder... Et si elle le voulait, qu'en ferait son maître ? Un autre esclave bien sur... Finalement, elle n'avait même pas à se poser de question. Il fallait absolument qu'elle s'en débarrasse, préférant le tuer plutôt que de le condamner à l'esclavage.

     C'est sur ces pensées que la porte s'ouvrit, laissant le passage à son nouveau maître. Elle fut immédiatement captivé par son regard gris glacé.

     -Bien dormi ?

     Elle hocha timidement la tête, surprise qu'il se préoccupe de son état.

     -Je ne sais vraiment pas quoi faire de toi... Vyx m'a raconté ton histoire, enfin, ce que tu lui a dit hier soir. Il te reste de la famille quelque part ?

     La jeune fille fronça les sourcils, ne comprenant pas ou il voulait en venir.

     -Je ne sais pas, répondit-elle prudemment. Nous vivions un peu reculé, dans une régions principalement habité par les géants qui ne comprenait pas notre supériorité car... nous somme de constitution assez faible. C'est peut être pour cela que nous sommes partis... Je pense que je comprenais pas vraiment le danger qu'ils pouvaient représenter.

     Le jeune homme hocha la tête sans qu'aucune émotion n'apparaisse sur son visage.

     -Je te pris de m'excuser pour cette nuit où tu as du te torturer l'esprit à te demander ce qui t'attendait.

     -Vous n'avez pas à vous excusez, rougit Inori, vous êtes mon maître.

     -Maître ou pas, je ne me suis même pas présenté. Je suis Eram, et je dirige le petit comté de Leria, au nord du Royaume.

     Il marqua une pause et la regarda intensément.

     -Je suis également un Sang Pur.

     L'esclave le regarda stupéfaite.

     -Je connaissais déjà ton histoire, reprit-il, mais je voulais être sur que c'était toi... Il y a trois ans, les dernier descendants des Misora ont été tué dans une embuscade commandité par les Assassins. Mais parmi les pillards, une rumeur courait comme quoi ils auraient trouvés, dans décombres d'une caravane, une fillette à la peau blanche et aux cheveux noirs. Le lieu décrit ressemblait aux berges du Tenge, l'endroit où ont été exterminé les Misora, ainsi que tous ceux qui les accompagnaient...

     La jeune fille pris son visage dans ces mains et se mit à pleurer. Pourquoi les larmes se remettaient à couler le long de ses joues ? Peu après ce drame, elle avait pleurer de rage, de tristesse, de honte et de désespoir pendant plusieurs jours. Lorsque Narkrin Orgs l'avait acheté et qu'elle avait toucher le fond de l'enfer, elle ne se pensait plus capable de pleurer tant la vie lui semblait être une absurdité. Elle avait durcit son cœur, refusant de céder, mais prête à tout pour trouver une faille qui lui rendrait sa liberté.

     Mais se retrouver devant quelqu'un qui savait avait brisé les barrières qu'elle s'était érigé autour de son cœur...

     Eram s'assit à côté d'elle et la prit dans ses bras.

     -Ne t'inquiète pas, ça va aller.

     Elle avait promis de se montrer forte, de ne pas se laisser intimider, de ne pas montrer ses faiblesses... Mais elle n'en pouvait plus. C'était trop. Toute la peur, l'horreur et le dégoût qu'elle avait accumulé ces dernières années l'avait contrainte à de gros efforts pour ne pas craquer. Mais il avait suffit d'une demi-journée libérée de l'atmosphère de terreur qui planait sur les esclaves pour perdre le contrôle de ses émotions.

     Elle pleura longtemps dans les bras de son maître. Entre deux sanglots, elle se maudit de s'humilier ainsi devant le premier Sang Pur qu'elle voyait depuis plus de trois ans. Mais après tout, elle était esclave... Et les esclaves étaient fait pour être humiliés, pour subir toutes les folies de leur maître...

     Quand elle fut calmée, elle voulu s'écarter, mais il la tint serré dans ses bras et lui murmura à l'oreille :

     -Tu es libre.

     Le collier d'esclave se brisa en un claquement sec et tomba sur les draps bleus.  Inori regarda le lien de cuir qui, pendant trois ans, l'avait asservit, avait été sa prison. Elle regarda celui qui l'en avait délivrer, stupéfaite.

     -Pourquoi ?

     -Parce que les Sang Pur ne sont pas fait pour être enchaînés.

     Il se détacha d'elle et la regarda longuement.

     -Je t'ai cherché pendant ces trois ans où tous te croyaient morte. Je suis tellement soulagé de te revoir. Tu te souviens ? Ma Famille et la tienne était assez proche, nous jouions ensemble lorsque nous étions petits.

     -Je... je suis désolé... Je ne me souviens pas de vous...

     -Tu peux me tutoyer tu sais. Je trouve ça bizarre d'être vouvoyé par son amie d'enfance. Je voulais te demander si tu te souvenais que tu étais la promise de Havorl de Meikany ?

     La jeune fille fronça les sourcils, tentant de retrouver les souvenirs heureux de son enfance qu'elle avait tenté d'oublier.

     -Havorl... Je croyais qu'il était mort lors d'un accident de chasse.

     -C'est exact... Mais visiblement, tu ne connais pas la suite. Le déménagement qui a signer la perte du clan Misora avait deux but : Vous mettre en sécurité... Et que tu devienne ma compagne.

     Inori resta hébété pendant quelques seconde. Ça, a famille s'était bien gardé de le lui dire...

     -N'ayant personne pour t'y contraindre, tu fais ce que tu veux, s'empressa-t-il d'ajouter, voyant qu'elle ne répondait pas. Je pense que tu ne va pas pouvoir supporter d'ordres pendant quelques temps...

     -C'est juste que... Tu m'as surprise. En faite, je suis surprise depuis que tu m'as acheté. Il encore quelques heures, j'étais une esclave voyant défiler des hommes ignobles à longueur de journée. J'ai tremblé toute la nuit, ne sachant pas ce que tu voulais faire de moi, et craignant de servir de dîner au vampire... Et en quelques minutes, j’apprends des tas de chose sur ma Famille de la part d'un ami d'enfance dont je n'ai aucun souvenirs. Pourquoi les Assassins ont voulu détruire ma famille ? Excuse-moi, je ne sais plus ou j'en suis...

     Eram eu un sourire gêné.

     -C'est de ma faute, je n'aurais pas du te dire tout ça d'un coup. Je pensais que tu irais mieux lorsque tu aurais pris ta décision.

     La jeune fille regarda par la fenêtre quelques secondes, écoutant le chant des oiseaux. Le jeune comte attendit tranquillement qu'elle reprenne la parole.

     -Est-ce que... Je peux rester ici quelque temps ? Pour pouvoir me décider ?

     -Bien sur. Je vais te laisser réfléchir. Appelle la néréide si tu as faim.

     Il sortit de la pièce, la laissant de nouveau seule avec ses pensées. Dès que la porte se referma, Inori se remis à pleurer, de soulagement cette fois. Un grand sourire illuminait son visage pendant que les larmes coulaient sur ses joues. Elle était libre ! Enfin, après toutes ses années de souffrance, elle était libre ! Et elle n'arrivait toujours pas à se faire à cette idée. Cela faisait si longtemps qu'elle en rêvait qu'elle avait fini par idéaliser ce moment ou elle retrouverais la liberté. Mais maintenant... Qu'allait-elle faire finalement ? Tenter de reconstruire sa vie ? Elle se rendit soudain compte qu'elle n'avait plus rien. La famille Misora ayant été exterminé, son nom ne signifiait plus rien. Et les terres qu'elle possédait avaient sûrement été revendues... Elle refoula les larmes qui lui montaient de nouveau aux yeux, de désespoir cette fois. Elle n'était plus qu'un simple esclave affranchie.

     Elle pouvait également rester ici, avec Eram, comme il le lui avait proposé.

     Au bout de plusieurs minutes de délibération silencieuse, elle se résolu à accepter l'offre du comte. D'une part, elle avait une dette immense envers celui qui l'avait délivrer de l'enfer. Et puis, celui qui se disait son ami d'enfance était loin de la laisser indifférente. 

     Satisfaite d'avoir pris sa décision, elle se leva et s'étira. Elle porta soudain une main à son ventre qui l'élançait fréquemment. Restait un problème à résoudre... Qu'allait-elle faire de l'enfant ? Elle décida d'en parler avec Eram. Ce problème ne pressait pas tant que ça...

     La jeune fille se dirigea vers la salle d'eau pour trouver la néréide, son ventre commençant à gargouiller furieusement, cela faisait plus d'une journée qu'elle n'avait pas mangé... 

     De jour, cette salle était vraiment belle. Les miroirs réfléchissaient les rayons du soleil qui contrastaient avec le mur noir en pierre brute. Les dalles bleues s'ornaient de magnifique motifs d'argents qui se reflétaient sur le plafond, noir également. A peine fut-elle entré dans la pièce que la néréide sortie d'une petite niche creusé dans le mur et se dirigea vers elle, un grand sourire accroché au visage.

     -Alors, tu as pu parler à Eram ?

     -Oui, et je reste, répondit simplement Inori.

     Le sourire de la néréide s'accentua, dévoilant des dents blanches et pointues. Visiblement, elle avait entendue toute la conversation.

     -Change toi, demanda-t-elle en indiquant une chaise sur laquelle était posé un belle robe rouge et anthracite. Enfin, tu veux peut être te laver avant ?

     A peine eu-t-elle fini sa phrase que le bassin commençait à se remplir.

     -Vas-y, conseilla-t-elle.

     La jeune fille ne se le fit pas redire deux fois et entra avec délice dans l'eau chaude. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pu profiter du simple plaisir de se prélasser dans un bain chaud.

     Après s'être savonner entièrement, cheveux compris, elle sortie de l'eau, la néréide venant l’envelopper dans une grande serviette.

     -Je suis contente que tu es choisit de rester, le château est vraiment vide. Entre Eram qui passe la plupart de son temps dans ses papiers, et Vyx qui part on ne sais où pendant plusieurs jours, nous les nymphes n'avons pas grand chose à faire... A part quand une Famille vient nous rendre visite, ce qui arrive de plus en plus rarement. Au faite, je m'appelle Sao.

     Inori ne répondit pas et Sao se mépris sur son silence.

     -Je ne dis pas ça pour te décourager. En fait, ces deux là t'ont cherché pendant ces trois ans. J'espère qu'ils seront un peu plus présent maintenant que tu es là.

     -Moi ? Mais pourquoi ? Il existe bien d'autre Sang Pur qu'il aurait pu épouser.

     La néréide détourna le regard.

     -Il n'a pas voulu te noyer sous les nouvelles, mais les Familles ont quelques problème dernièrement...

     -Que ce passe-t-il ?

     -Les Assassins...

     -Mais pourquoi ?

     La nymphe haussa les épaules et lui tendis la robe.

     -Ce n'est pas à moi de te l'expliquer. Si tu veux des réponses, dépêche de rejoindre Eram.

     La jeune fille acquiesça et se dépêcha de s'habiller. Au contraire de la robe blanche un peu trop grande, celle-ci lui allait parfaitement. Elle s'observa un instant dans le miroir, ravie. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas porté d'aussi beaux habits.

     -Allez, va maintenant. Une aurae t'attend dans le couloir et t'indiquera le chemin.

     Inori la remercia chaleureusement et sortie de la chambre.

     

     Comme promis, une magnifique jeune femme vêtue de voiles diaphanes l'attendait derrière la porte. Ses yeux d'un bleu très pâle paraissaient transparent. Ses longs cheveux blonds volaient autour de son visage alors qu'il n'y avait pas le moindre souffle de vent. Inori la regarda quelque seconde, fascinée. Elle avait toujours aimé les aurae, les nymphes de l'air. On avait l'impression que le moindre souffle de vent pouvait les briser alors qu'elles maîtrisaient sans peine les tornades.

     -Bonjours. Le Comte et le Chasseur t'attendent. Suis moi.

     La jeune fille la suivit sans bruit. Les aurae étaient en générale beaucoup moins exubérantes que leurs cousines aquatique... Elle préférait la bonne humeur de Sao à l'attitude polie, mais froide de la nymphe d'air.

     Après avoir descendu plusieurs étages, tourné à droite à gauche plusieurs fois, Inori était complètement perdue. Elles arrivèrent enfin devant une porte en bois sombre. L'aurae ne se donna même pas la peine de s'annoncer et entra.

     La jeune fille fut surprise par le brouhaha qui y régnait. Une trentaine d'hommes vêtu de simples tuniques en cuir étaient attablés devant deux grande tables en bois brute à manger, boire, crier et rigoler. Comparé au reste du château richement décoré, cette salle était extrêmement sobre. Il n'y avait aucune tapisseries, laissant les pierres à nue. Le sol était un parquet grossier. Au fond de la pièce brûlait un grand feu dans une cheminé. Des énormes pièces de viandes étaient mises à rôtir dans les flammes. Nonchalamment assise sur un tapis de braise devant la chemin, une daïlz découpait de temps à autre un morceau de viande pour le poser dans un plateau déjà bien garnis.

     Inori respira à plein poumon cette odeur de cendre, de sueur, de viande et d'alcool. Elle se rappelais maintenant. Quand elle était petite, elle et Eram venait toujours se glisser dans cette pièce pour écouter les histoires des soldats de Leria. 

     -Bon, je te laisse, lui dit l'aurae en disparaissant dans un courant d'air.

     La jeune fille fit quelques pas dans la salle que personne ne lui prête d'attention particulière. Certains soldats lui souriaient avant de retourner à leurs assiettes. Elle repéra enfin Eram et Vyx assis à bout d'une table, concentrés sur une carte. Le vampire leva soudain la tête et lui fit signe de les rejoindre, tout en repliant la carte. Un peu intimidé, elle se dirigea vers eux. Le comte se décala un peu pour qu'elle ai la place de s'installer, et elle s'assit à côté de lui, rouge comme une pivoine.

     -Ne fait pas cette tête, rigola-t-il. Tu ne te souviens pas que nous venions toujours jouer ici ?

     -Si... J'ai quelques souvenirs qui me reviennent...

     -Vraiment ? C'est super. J'ai pris l'habitude de venir manger ici, je préfère être avec mes hommes plutôt que seul dans une immense salle à manger.

     Inori voulu ouvrir la bouche pour poser une question, mais la daïlz arriva à ce moment là avec un plateau débordant de mets simples, mais qui avaient l'air très appétissant. Son estomac la rappelant à l'ordre, la jeune fille en oublia toutes ses questions et se servit de tout. Viande grillée, une sorte de légume rouge qu'elle ne parvint pas à identifier, des galettes aux noix... Le plateau passa à toute la table et, dans l'ambiance joueuse qui régnait, la jeune fille se surpris à bavarder et à rire avec les guerriers. Tout comme Eram et Vyx d'ailleurs. L'un comme l'autre, oubliant leur rang – bien qu'elle n'ai toujours pas bien compris qui était le vampire – répondaient avec bonne humeur aux plaisanteries des soldats qui les traitaient comme des camarades. Vu ainsi, le vampire ne lui faisait plus peur. Et Eram lui semblaient encore plus beau.

     Après une heure, les guerriers commencèrent à quitter la pièce par une petite porte situé au fond de la salle. La nymphe de feu, rejoint par une néréides aux cheveux noirs, commencèrent à nettoyer. Le comte se leva et demanda à la jeune fille de le suivre. Le vampire avait disparu en même temps que les autres hommes.

     

     Eram l'emmena dans un bureau non loin de la salle à manger et la fit s’asseoir dans un grand fauteuil en velours rouge,  tandis qu'il prenait place dans celui en face.

     -Alors ? Demanda-t-il simplement. Tu as pu réfléchir.

     -Oui. Je reste, répondit-elle avec un grand sourire.

     Le jeune homme sourit à son tour.

     -Te voilà donc comtesse.

     -Je descend les échelons de la société très vite, mais je remonte rapidement aussi, rigola-t-elle. Mais j'ai une question à te poser... Où est...

     -Ma Famille ? Compléta-t-il.  Je ne voulais pas t'en parler tout à l'heure car tu me semblais un peu trop affectée par ce que je t'avais déjà révélé. La vérité est que les Sang Pur sont persécuté depuis plusieurs années. Ils ne veulent pas simplement que nous perdions tous nos privilèges, ils veulent notre anéantissement complet. Le drame des Misora n'est pas un cas isolé.

     Inori ouvrit les yeux, incrédule. Elle n'était pas du tout au courant de tous ça.

     -Qui ça « ils » ?

     -Les Assassins. Depuis une dizaine d'années, ils tuent les Sang Purs, faisant la plupart du temps passer ses assassinat pour des accidents. Suicide, empoisonnement, accident de chasse, attaque de pillards... Les Leria n'y ont pas échappé. Je suis le dernier survivant. C'est parce que je suis le dernier qu'ils me laissent en vie. Ma mort engendrerait un désordre impossible dans le comté. Et leur but n'est pas d'affaiblir le Royaume.

     -C'est... Pourquoi ?

     Le jeune homme haussa les épaules.

     -C'est ce que je n'ai pas encore réussit à savoir...

     Ils restèrent silencieux un long moment. Sortant de l'esclavage, Inori retombait dans  toutes les intriguent qui secouaient Triliga... Et elle n'était pas sur d'apprécier cela... Surtout qu'elle apprenait qu'elle se trouvait dans la ligne de mire des Assassin, la Guilde la plus redouté d'Alona qui, pour une raison inconnue, voulait éliminer les Sang Pur. Charmant programme...

     -Et l'enfant ? Demanda-t-elle soudain, revenant à son autre question.

     Eram haussa un sourcil, surpris par sa question.

     -Quoi l'enfant ? Tu ne veux pas le garder ?

     Elle se tordit les mains, gênée.

     -Et bien... Ce n'est pas le tien, en fait, je ne sais même pas qui est le père... Alors je pensais...

     -C'est à toi de décider ce que tu veux en faire. Comme tu l'a vu, le château est vide. Je serais très content de l'élever, même si je ne suis pas son père biologique. Et les nymphes attendent avec impatience de pourvoir s'occuper d'autre chose que de faire la cuisine pour mes soldats, ajouta-t-il malicieux.

     Inori posa une main sur son ventre. C'était grâce à cette petite vie qu'elle avait pu se libérer, alors elle ne pouvait pas faire moins que de lui permettre de grandir heureux, qu'importe qui était le père. Elle sourit à Eram.

     -Alors je le garde.


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