• Seule

     

      Je m’appelle Alissa Eclat Lune, elfe de la vallée de l’est. Je sais que vous vous souvenez de moi, l’elfe qui est devenue mage.

    Moi-même, je n’arrive pas encore à me faire à cette idée. Il m’avait tant fallut m’accrocher pour y arriver. Pour que je puisse vraiment réaliser ce qui me tenait à cœur. Pour que je puisse ma voie. Pas parce que je n’étais pas très doué, au contraire. J’avais d’excellentes capacités. Mais hélas, on ne peut pas changer ce que l’on est. Et c’est ce que je suis qui m’a toujours empêché de me tailler une place dans ce monde. Une elfe…

      Oui, vous savez ce que cela veux dire. Une race ancienne dont les exploits ne sont plus célébrés que dans les légendes. Une race qui à été dénigré et assouvie par les humains dès leur arrivé sur ce continent. Au lieu de nous battre, nous avons fuit. Pendant des centaines d’année, nous nous sommes terré, incapable d’entreprendre la moindre action. Nous, sages êtres des bois, avions peur de cette race primitive qui passe son temps à guerroyer.

      Les années passèrent. Mais je ne vous apprends rien sur notre exile. L’histoire ne devient intéressent que lorsque certain d’entre nous sortirent des forêts pour se montrer au grand jour. J’en ai fait partie. Et même si nous avons réussit à nous mêlé à cette étrange population, les préjugé restaient. Et jamais ils n’auraient accepté une créature sylvestre dans la Guilde très fermé des mages.

    Pourtant, je me suis accroché, je voulais réussir à changer ce monde. Et d’une certaine façon, j’ai réussit.

      Les temps changent. Doucement, mais ils changent.

      Venez, il est temps …  

     

      Une plume irisé à la main, écrivant avec joie ces quelques lignes qui annonçaient la libération des elfes, il me fallut quelque instant pour comprendre que quelqu’un me parlait. Je consentis à reprendre mon écrit plus tard et retrouvai avec une moue de dégoût la grande plaine boueuse et le ciel couleur cendre.

      J'avais appris la langue courante des humains. Celle utilisé dans l'empire. Celui qui me parlait le savait très bien. Mais il ne faisait aucun effort pour que je le comprenne et, m'adressant un sourire narquois, il alla poursuivre sa conversation dans un dialecte du nord de l'empire avec un soldat qui venait d'arriver en jouant nonchalamment avec une dague couverte de sang. Manière très indiscrète de me rappeler que la guerre faisait rage et que je ne devais penser qu’aux combats à venir.

     

      Je lui décrochai un regard meurtrier. Jahir était dans la même équipe que moi. Il était grand, le visage carré et ses cheveux bruns tombaient en mèches grasse sur ses épaules. Moi, j’étais plutôt petite et svelte. Avec mes grands yeux bleus pâles et mon petit visage fin qu’encadraient de longs cheveux dorés, j’avais une apparence fragile.

      Et lui avait tout de suite voulu m’humilier. Dès le premier jour où je l’ai rencontré, sans doute pour affirmer sa supériorité, il m’a envoyé contre un mur. Enfin, il avait essayé. Et il à été très surpris quand il s’est retrouvé à terre avec deux bras cassé alors qu’il pensait m’avoir attrapé.      Depuis ce jour, il me détestait.

      Mais comme nous était sensé coopéré, j’avais pensé qu’il serait un petit peu plus agréable.

      Espoir vain.

      Il était toujours aussi détestable.

     

      Et il n’avait pas besoin de me rappeler que nous étions en guerre. Même si j’avais vécu pendant deux cents ans dans un monde d’humains, j’avais encore du mal à comprendre leurs motivations. Comme le faite de partir en guerre contre… d’autres humains ! Ce conflit ne me concernait pas vraiment. Sauf qu’étant mage, il était mon devoir de protéger les humains. Créer des boucliers, soigner les blessés, tous ça, c'était notre travaille. Et localiser les mages adverses en les détruisant au passage si possible. Il y avait une cinquantaine de mage dans le camp. Et tous travaillait en binôme ayant la charge d'une dizaine de soldats. Cela ne faisait que très peu de gens protéger dans la grande armée, mais nous ne pouvions pas faire mieux.

     

      Un cri rauque déchira le silence de la plaine. Avertit par un sixième sens, une nuée de corbeau arrivait. Le massacre allait être horrible. En réponse aux cris des volatils, les hommes se mirent en marche d'un pas lourd. Je suivis Jahir et mon groupe de soldat dans la mêlé en rassemblant mes forces. Je ne devais pas faiblir.

      Ce qui ressemblait à un chaos total s'ordonna et bientôt, une ligne de cinq cents humains en armure de métal s'étendait dans la plaine en attendant l'ennemi. Les oiseaux noirs décrivaient des cercles au dessus de nos têtes en poussant des croassements enthousiastes. Mes mains tremblaient mais je ne pouvais pas faire demi-tour. Je tentais de me rassuré en me disant que ma magie était puissante et qu'au besoin, je pouvais tirer ma lame pour me défendre. Rien à faire, je mourais de peur. Et soudain, la ligne ennemi apparu.

     

      Mon cœur rata un battement. Ils étaient trop. Beaucoup trop. Jamais nous ne pourrons les vaincre. Je me mis à penser que j'allais mourir. Ici, entouré par une race qui me méprisait. Non, je ne devais pas. Pas après tous ce que j'avais traversé. Il fallait que je leur montre que les elfes étaient forts.

      Les deux commandant donnèrent le signale de l'assaut en même temps. Les deux armés se ruèrent l'une vers l'autre en hurlant encouragé par les cris des volatils. Je tentais de suivre mon groupe dans cette mêlé confuse. Nous avons vite repéré un petit détachement. Aussitôt, mes soldats se précipitèrent sur eux. Je m'apprêtais à créer un bouclier de protection en me demandant pourquoi Jahir ne l'avait pas déjà fait. Le jeune homme leva soudain le bras et sans se concerter, notre groupe fit demi-tour. Éberluer, je les vis rejoindre les autres. Jahir m'assena un violent coup sur l'épaule avant de suivre les guerriers. Je fus projeté au sol. Le temps que je me relève, le groupe ennemi était là. Il était une dizaine.

      Aucun mage ne semblait les accompagner, mais ils n'en auraient pas besoin pour me battre. Sans prendre le temps de réfléchir, j'invoquai une corde invisible tendu à hauteur de cheville entre les soldats et moi. Cela ne les tuerait pas, mais les ralentirait. Sans m'attarder plus longtemps, je pris mes jambes à mon coup. Un grand bruit de métal m'indiqua qu'ils étaient tombés les un sur les autres.

      Parfait.

      Je n'avais plus qu'une idée en tête. Rejoindre mon armé. Mais je constatai avec horreur que les combats s'étaient déplacés et que je me retrouvais isolé. Derrière moi, les soldats s'étaient relevés. En essayant de contrôler les battements affolés de mon cœur, je tentai de créer  une boule de feu. Mais j'avais tellement peur, que je ne pouvais me concentrer. Seules quelques flammèches dansèrent au bout de mes doigts avant de s'éteindre lamentablement. Répriment mon envie de pleurer, je concentrais une nouvelle fois l'énergie dans mes mains. Alors qu'un guerrier se ruait sur moi en hurlant, l'épée brandit, je me jetai à terre et appliquai mes paumes sur le sol boueux.   

      Cette fois ci, je réussi. Le sol s'effrita sous les pieds du soldat. Il tomba une nouvelle fois à la renverse.

      Cette brève victoire me redonna confiance. Je me relevai. Un feu bleu entourait mes mains. Je sentais les flammes lécher ma peau sans que je n'éprouve la moindre douleur. Un bref instant effrayé, mes ennemis hésitèrent à continuer le combat. La détermination avait remplacé la peur sur mon visage. Les hommes se reprirent vite. Qu'importe, je les attendais. Le premier fit tourner son épée devant lui avec l'intention évidente de me décapiter. J'esquivai sans peine son coup et effleura son armure du bout de mes doigts parcouru de flammèches bleues. L'homme eu un sourire croyant que je l'avais raté. Sourire qui s'effaça très vite lorsqu'il vit que le métal devenait rouge. Il poussa un hurlement terrible à l'intérieur de son armure en fusion et essaya sans succès de se débarrasser des plaques de fer qui la composaient. Mais n'y parvenant pas, il brûla vif.

      Horrifié par la mort terrible de leur compagnon, les autres soldats ne bougèrent pas. C'était le but. Car même si je gardais un visage impassible, j'étais vidé. Faire courir des flammes sur mon corps ne me coûtait rien. En revanche, brûler une armure consommait énormément d'énergie. Je savais qui si je gardais la même technique, je ne pourrais en faire brûler que deux autres avant de m'évanouir. Il en restait neuf… Je devais absolument trouver autre chose.

      Ma vie en dépendait.

      Les encercler par un mur de feux n'allais pas marcher car le sol était trop mouillé. Je ne pouvais pas non plus créer une crevasse, ils couvraient une trop grande surface. Mais je pouvais les briser!

      Toujours inquiet par mon grand pouvoir, les guerriers n'avaient pas bougés. J'allais leur donner une autre occasion d'avoir peur. J'éteignis le feu de mes mains. Ils crurent que j'avais épuisé toute mon énergie et voulurent reprendre l'avantage. Je ne leur en laissai pas le temps.

      Un des soldats s'écroula. Sa nuque formant un angle impossible avec le reste de son corps. Les hommes, s'arrêtèrent effrayer en regardant le cadavre. Deux autres tombèrent. Les vertèbres brisées. Pris de panique, les ennemis s'enfuirent en courant. J'eus le temps de faire encore deux victimes parmi eux.

     

      Mes forces m'abandonnèrent. Je tentais de résister, mais j'avais épuisé toute mon énergie. Je tombai à genou sur le sol boueux, devant le soldat calciné. Ma vue se brouillait. J'entendis vaguement des cris de rages et de douleur. L'odeur du sang prenait à la gorge. Les croassements des corbeaux écorchaient mes tympans. Puis, tout cela disparu.

      Ma tête heurta le sol mais avant que je ne m'évanouisse, je vis des jambes cachées sous une armure devant moi. Levant les, yeux, je me retrouvai devant un parfait inconnu. Celui-ci eu un rictus sauvage et leva lentement sa longue lame recourbé. Mon cœur se serra. Ma respiration devint saccadée. Je savais ce qui allais ce passé. Dans un effort, désespéré, je tentai de rouler sur le côté. Mais en vain. L'homme ricana devant mes efforts et abaissa son arme.

      Je sentis l'acier mordre la chaire tendre de mon cou.

     

      Je hurlai.

      Tentai de hurler.

      Mais je n'en étais déjà plus capable...


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  • Commentaires

    1
    Vendredi 18 Mars 2011 à 18:27

    C'est  magnifique !

    Tu écris vraiment bien.

     

    2
    Vendredi 18 Mars 2011 à 18:28

    J'adore ton histoire et j'aime, aussi, beaucoup les elfes.

    3
    Vendredi 18 Mars 2011 à 18:28

    En tout cas, bravo !

    4
    Vendredi 18 Mars 2011 à 18:34

    Tu as, juste, fait une faute de frappe :

    tu as mis '' m'évanouirai '' à la place de '' m'évanouir '', tout simplement, sinon ta phrase n'a pas de sens.

    5
    Nagalia Profil de Nagalia
    Samedi 19 Mars 2011 à 18:12

    Merci

    Je n'avais pas vu cette faute, merci de me l'avoir dit ^^

    6
    Dimanche 20 Mars 2011 à 19:53

    De rien !

     

    7
    Mystic Sunrise Profil de Mystic Sunrise
    Mardi 19 Avril 2011 à 14:39

    superbe histoire ! y a t il une suite ??? je suis curieuse...

    8
    Nagalia Profil de Nagalia
    Mardi 19 Avril 2011 à 15:57

    Merci Hecate =)


    J'avais pas prévu de suite vu que je la fait mourir à la fin... 

    9
    Lundi 25 Avril 2011 à 13:13

    très belle histoire bravo !!! j'ai adorée ce petit moment de lecture wowwww tu écris super bien continue a nous faire rêver car tu y reussi très bien bravo !!!

    10
    Samedi 25 Avril 2015 à 23:10

    J'aime beaucoup ton style d'écriture (je crois que j'ai dû te le dire au moins dix fois :p ), mais je le pense vraiment ! Tu as ce je ne sais quoi qui prend à la gorge. La description de tes scènes est assez développée pour qu'on sache ce qu'il se passe réellement, mais elle laisse un petit espace pour notre imagination de créer le reste des détails.
    Je te remercie pour cette lecture, c'était très agréable ^^

    Passe une belle soirée !

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